Petit point non final
Radiations adaptatives et diversité écologique des rongeurs caviomorphes durant le Paléogène : caractérisation des composantes écologiques et de la répartition des ressources alimentaires (modèles actuels vs fossiles).
Un petit point s’impose puisque l’on a déjà passé en revue quelques notions importantes. Vous avez désormais la plupart des outils pour comprendre : qui, quand, où, pourquoi.
Qui, quand, où, pourquoi ?
Résumons ...
Ma thèse va donc porter sur un groupe (cool) de rongeurs sud américains : les caviomorphes.
Je vais m’intéresser à leur histoire, en me penchant sur la période du Paléogène qui correspond à celle où le groupe ancestral est arrivé sur le continent sud américain (début de la colonisation trans-Atlantique bien avant les espagnols).
Durant le Paléogène, le groupe s’est diversifié et a migré dans toute l’Amérique du Sud (comme les espagnols). A la fin du Paléogène, les 4 grands groupes de caviomorphes actuels sont identifiés (Erethizontoidea, Cavioidea, Octodontoidea, Chinchilloidea).
Pour comprendre comment ils se sont mis en place, je vais essayer de reconstituer l’écologie (alimentation, locomotion, poids, mode de vie) de ces vieux caviomorphes à partir de leurs restes fossiles. Le but étant d’avoir une bonne (j’espère) représentation de la diversité écologique de ce groupe au cours du temps pour comprendre qui occupait quelle place, quel rôle (guerrier, mage ou voleu... ah non, attendez, c'était pas cette feuille de notes là, pas ce type de rôle) et quels changements ont eu lieu (qui est parti à la chasse et a perdu sa place, et qui a plutôt été pantouflard et n’a pas trop bougé).
In fine l'idée est de tenter de savoir s’il existe un lien (soyons honnêtes, il y a très peu de chance qu’il n’y en ai pas, mais par rigueur scientifique, nous devons considérer le lien comme une hypothèse) et si oui, décrire ce lien entre les grands évènements connus du Paléogène et la diversité écologique des caviomorphes durant cette même période.
Il reste une zone d’ombre cependant, la fameuse question du « comment ».
Une souris guerrière, parce qu'il fallait que je le fasse. Source : univers de Rougemuraille (Redwall en VO), auteur chichapie sur DeviantArt.
L'envers du décor
Comment peut-on obtenir tant d’informations à partir de restes fragmentaires que sont les fossiles ? Comment peut-on étudier de telles questions alors que la vie que l’on cherche à étudier s’est éteinte il y a des millions d’années ?
Alors le paléontologue est il un grand sorcier capable d’interroger les esprits des rongeurs morts dans le passé ?
A-t-on une sorte de Nécronomicon de l’adepte de Darwin qui contiendrait les plus grandes réponses concernant l’évolution de la vie mais qui pourrait rendre fou celui qui parviendrait à en déchiffrer quelques lignes ?
Tentons-nous de trouver des réponses en rédigeant des articles scientifiques selon le principe de l’écriture automatique et en citant André Breton pour la méthode ?
A-t-on une DeLorean ?
Un bus magique ?
Je suis sure que la réponse va vous décevoir ...
Mais si cela vous intéresse malgré tout d’en apprendre un peu plus sur les outils que je vais utiliser pour essayer d’apporter mon petit caillou à l’édifice de la connaissance scientifique, je l’expliquerais dans quelques articles de plus, en me basant sur des études déjà publiées. Ce sera l'occasion, pour moi, comme pour vous, d'entendre parler de paléontologie mais pas forcément uniquement de rongeurs (parce qu'ils sont cools, mais ils ne sont pas les seuls à avoir "le swag").
Sources :
- concernant le Nécronomicon, je vous renvoi à l'oeuvre littéraire de H.P. Lovecraft
- concernant André Breton et l'écriture automatique, je vous invite à consulter Wikipedia
- concernant la DeLorean, adressez vous à un certain Doc', le tout n'étant pas de savoir où le trouver mais plutôt quand, bon courage
- concernant le Bus magique, voyez avec Mlle Bille-en-tête, je crois qu'elle sera encore plus dure à trouver que Doc'
- concernant le mot "swag", c'est compliqué